"Le vent souffle" de Lionel Salmon, lauréat Printemps des Poètes Aubrac 2025
- Gastine Musique
- 9 juin
- 1 min de lecture
Un vent souffle
Dans mon jardin
Et maroufle
Les gredins
Qui lancent des Cailloux ridés
Aux oiseaux
Des ruisseaux.
Ça décoiffe
Dans le ciel
Des girafes
Bleu pastel
Ça dégrafe
Les nimbus
Et ça piaffe
Les stratus
Ô vent
Qui souffle
À ma porte
Des cohortes
De buffles
Ô vent
Qui galope
Sur les toits
Et choppe
Ma maison de bois
Ça bascule
La planète
Ça bouscule
Les mouettes
Les braves gens
Dans les rues
Les ouragans
Aux joues ventrues
Les quarantièmes
Rugissants
Ad hominem
Menaçant
Ça malmène
Les bateaux
Les sirènes
Les cachalots
Ô vent
Qui souffle
À ma porte
Des cohortes
De buffles
Ô vent
Qui galope
Sur les toits
Et choppe
Ma maison de paille
Ça soulève
Les jupons
De quelques Ève
Du Japon
Ça dérobe
Leurs chapeaux
Ça les gobe
Tout de go
Ça les valse
Dans les bras
D’un lovelace
D’opéra
Un don Juan
Ventru venteux
Un chat-huant
Moitié boiteux.
Ô vent
Qui souffle
À ma porte
Des cohortes
De buffles
Ô vent
Qui galope
Sur les toits
Et choppe
Ma maison de terre
Ça met
la Mer en furie
Une Atttila
De piraterie
Sur la grève
Du Pilât
Le vent achève
Son repas.
Il met le monde
Raplapla
Ce vent qui gronde
Avec fracas
Met la pagaille
Dans mon jardin
Épouvantaille
Mon destin
Ô vent
Qui souffle
À ma porte
Des cohortes
De buffles
Ô vent
Qui galope
Sur les toits
Et choppe
Ma maison
des courants d’air
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