Très Chère
Tu t’éveilles, gracieuse, aux aurores d’azur,
Aux grands pins frémissant sous le vent, tu murmures :
« J’aime à faire danser voiles blanches et spis,
Dans le souffle de Neptune encore assoupi. »
Sans compter, tu livres tes multiples splendeurs,
Aux yeux émerveillés de tes admirateurs.
En ces miroirs turquoise aux reflets si changeants,
Le désir de te découvrir devient urgent.
Belle, tu sais aussi l’être dans la colère ;
Combien d’hommes perdus, jamais rentrés à terre ?
Et combien de marins ont vogué d’île en île,
Dans le vain espoir d’une merveilleuse idylle ?
Méditerranée, veux-tu ce jour te donner?
Par les astres guidés, par Eole menés,
A notre tour enfin, nous quittons tes rivages,
Transportés par le charme de tous tes visages.
Véronique Delaye
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